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Manu In The City

Manu In The City
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5 août 2010

A la recherche de la coloc idéale...

Bien. Alors, question pratique, passé le déménagement de ce qu'il me reste d'appart emmené chez mes parents (déménagement exécuté en un temps record grâce à mes amis de la Piège Franck & Véro et mes copains Verts Xavier & Olivier que je salue tous les quatre bien bas), me voici en quête d'une colocation à Brooklyn, si possible dans l'éco-quartier undergound branché : "Park Slope".

Sur le célébrissime site de petites annonces Craiglist, conseillé par Niek, le copain de ma sœur, je suis à la recherche des parfaits Park-slopers avec qui cohabiter...

Il faut dire que je n'ai jamais fait de colocation... J'ai toujours aimé avoir mon petit coin rien qu'à moi, aussi minable soit-il. Or là, c'est étrange, peut-être est-ce l'idée de débarquer dans une ville où je ne connais personne mais le fait est que voilà : j'ai envie d'habiter avec des gens! J'ai l'impression d'avoir à présent suffisamment profité de ma solitude chérie à laquelle je tenais tant. Peut-être est-ce aussi la disparition de Moustik' qui m'a fait réaliser que la vraie solitude -celle sans chat- n'est finalement pas si excitante que ça...et que ma soit-disant solitude tant aimée était plutôt en réalité ce tête à tête que je partageais avec Mou.

Tiens, ça me fait penser qu'à mon arrivée à New York, l'un de mes premiers colocs sera un chat! Je vais d'abord être gracieusement hébergée quelques jours chez Muriel, la directrice de ma future école. Puis, à partir du 16 août, une parent d'élève, Alex, me prête son appart en son absence, et ce gratuitement et jusqu'en septembre, en échange de quoi je dois juste m'occuper de son chat, ses trois poissons et ses plantes. Je suis ravie du chat ; les poissons m'indiffèrent un peu mais je trouverais bien à communiquer avec eux ; quant aux plantes, c'est ma grosse angoisse : j'espère qu'on me laissera des post-it et des mémos pour savoir à quelle fréquence les arroser, comment leur parler, quoi leur faire écouter comme musique, etc...

Dans tout ça, je dois donc trouver une colocation pour, au plus tard, début septembre. ça va, je suis dans les temps. Ce que j'aimerais trouver tout d'abord, c'est une coloc à 3 ou 4, plutôt qu'à deux. Ou alors si on est deux, c'est là qu'il me faut vraiment la colocataire parfaite!
Comme le déterminant l'indique, la colocataire parfaite est d'abord une femme. Je pourrais habiter avec un homme mais il faudrait vraiment que ce soit un genre de mon cousin Mathieu, et j'ai bien peur que mon cousin Mathieu soit unique et introuvable dans un autre corps.
La colocataire parfaite est ouverte d'esprit et gay-friendly, mais elle n'est surtout pas lesbienne car ma coloc doit rester ma coloc! Étant écolo, je suis contre le cumul des mandats alors mieux vaut éviter les risques et tentations. La seule amie lesbienne avec qui j'aurais pu habiter (et avec qui j'ai d'ailleurs été coloc de week-end au début de ce siècle, disons le!) c'est Anne alias mon Cochon, ma meilleure amie. Mais comme mon cousin Mathieu, Anne est unique, alors laissons tomber l'éventualité de la coloc lesbienne.
La colocataire parfaite est enfin non-fumeuse, végétarienne, "liberal" au sens américain du terme ; elle pratique le yoga, ne souhaite pas de télé dans l'appart, n'est pas une grosse fêtarde, ne boit pas démesurément d'alcool, et fait ses courses à la biocop géante de Park Slope.

Si j'ajoute à cela que ma colocataire parfaite a une certaine conscience écologique et spirituelle, alors en fait je me rends compte que ma coloc parfaite ressemble pas mal à mon amie Isa! Ce n'est d'ailleurs pas un hasard : j'ai rêvé récemment que j'habitais avec elle. Bon certes, il lui arrive, à Isa, de boire un peu démesurément parfois, c'est vrai... Et puis c'est vrai aussi qu'au jour d'aujourd'hui, je ne sais pas si elle a vraiment arrêté de fumer... Mais bon, Isa, c'est quand-même LA personne avec qui je suis allée voir "La Flûte Enchantée", et ça, ça crée quand-même un lien indescriptible (Voir en vrai l'air de La Reine de la Nuit avec quelqu'un, c'est aussi fort que de faire l'amour avec ce quelqu'un, mais bien sûr il faut avoir vécu ça pour le comprendre, sinon là évidemment j'ai l'air perchée en disant ça, bien que pas aussi perchée qu'Isa bien sûr).

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3 août 2010

Pèlerinage Moustik'... Pèlerinage mystique.

Hier soir, vers 19h, après avoir rendu les clés de mon appart de Castel, j'ai enfin entamé ce pèlerinage qui me tenait à cœur : aller disperser les cendres de Moustik' devant tous les lieux où nous avons vécu ensemble, par ordre chronologique décroissant... pour terminer par le lieu même de notre rencontre sur cette route de la Salvetat St Gilles...

Ainsi, jusqu'à par d'heure dans la nuit, parcourant les recoins de l'Aude et de la Haute-Garonne, l'expérience de remontée du temps fut pour le moins surprenante, spirituelle, métaphysique, extraordinaire...
Alors que je marchais dans Carcassonne, ce n'était plus Carcassonne d'aujour'dhui : c'était le Carcassonne d'il y a 9 ans, quand j'y vivais... Pareil à Toulouse, j'ai eu la sensation très forte d'être replongée 11 ans en arrière, et d'habiter encore cette rue des Couteliers...

Et puis surtout... pendant toute cette soirée, mon pèlerinage fut parsemé de clins d'œils envoyés par Moustik'... J'en ai pleuré d'émotion... Peut-être raconterai-je un jour tout cela en détail à ceux qui pourront comprendre!

1 août 2010

Côté cour et côté jardin

Lors de notre pique-nique d'au-revoir, Antoine m'a écrit un mot sur une carte qui m'a beaucoup touchée. Avec des phrases joliment tournées, il me témoignait du plaisir qu'il avait eu à me connaître côté cour au théâtre et côté jardin chez les Verts.

Nous nous sommes en effet rencontrés deux fois avec Antoine... L'ayant d'abord connu plutôt réservé et "Droopy" au théâtre, j'avais pensé alors que c'était quelqu'un de timide. Mais lorsque j'ai refait sa connaissance pour la deuxième fois, en rejoignant les Verts de Toulouse, j'ai découvert une toute autre facette de lui. En politique, Antoine dégage un aura exceptionnel. Si dans d'autres contextes de sa vie, il semble être quelqu'un qui parle peu, j'ai pu constater que c'est simplement parce qu'Antoine ne dit jamais un mot de trop. Il ne parle que lorsqu'il a quelque chose à dire, et quand il le fait, il est on ne peut plus vrai. C'est quelqu'un qui dit ce qu'il pense, toujours, et uniquement ce qu'il pense. Cela peut paraître banal, mais en réalité peu de gens savent utiliser leur parole comme lui le fait.

Pour cette raison, et pour d'autres de ses qualités précieuses qui en découlent, Antoine est quelqu'un que j'admire. Non... la vérité c'est plutôt que si j'étais un homme, j'aimerais être Antoine, voilà!

Comme m'a dit plusieurs fois Nicochou au sujet des relations que l'on croise dans une vie, il y a des gens de passage et des gens qui restent. Cette vérité toute simple me plait bien car il est vrai que j'ignore totalement ce qu'il adviendra de chacune de mes relations après mon départ à New York.

Tout ce que je constate pour l'instant, c'est que des personnes à qui je tiens semblent tenir à moi plus que je ne le pensais. C'est étonnant... C'est comme si je réalisais que j'ai davantage d'amis que ce que je croyais. A chaque fois que me vient ce sentiment, j'en suis surprise et heureuse. Je l'avais ressenti déjà le jour où Viviane m'a dit que j'allais lui manquer et que j'ai compris à quel point c'était vrai.

Et c'est ce que j'ai à nouveau ressenti en lisant ce mot d'Antoine. Je sais que nous avons encore beaucoup de choses à partager ensemble lui et moi malgré la distance à venir...

31 juillet 2010

C'est la vie, pas le paradis

Hier, alors que je le voyais pour la dernière fois avant mon départ, un ami m'a confié quelque chose à son sujet que j'ignorais. Quelque chose d'intime et qui n'est certainement pas facile à dire. J'ai été extrêmement émue. Cette confidence, quelques minutes à peine avant notre au-revoir, je l'ai reçue comme un cadeau... Comme une marque de confiance qui me disait enfin que "oui, je compte pour cette personne", que je ne suis pas n'importe qui pour lui.

Je me souviens qu'au fil de ces années partagées, j'ai mis du temps à aller vraiment vers lui, en raison du contexte de notre rencontre et de ce que je traversais alors et qui occupait tous mes tourments. Et pourtant, ce qui est drôle, c'est qu'il a été le premier à qui j'ai parlé de ce que je vivais véritablement au sein de notre groupe, alors que je ne le connaissais encore pratiquement pas... ça avait été une confidence impulsive, comme si j'avais décelé déjà sa grande sensibilité derrière ses sarcasmes habituels.

Il s'est avéré par la suite que je ne m'étais pas trompée...

De cette dernière entrevue avec cet ami drôle et touchant, je suis repartie avec l'intuition profonde que je vais me réveiller un matin à New York en réalisant qu'il me manque plus que je ne l'aurais imaginé...

31 juillet 2010

une semaine et des poussières...

...avant mon grand départ.
Je poursuis chaque jour les derniers instants, les derniers tête à têtes avec mes proches d'ici.

J'ai du mal à dire au-revoir. Au moment de le faire, j'ai sans cesse envie de dire "non, mais je suis encore là quelques jours, on va se revoir avant mon départ". Seulement, les jours approchant, cette phrase derrière laquelle je me retranche est de moins en moins valable.
Alors ça y est, j'ai commencé mes vrais au-revoir...  Aujourd'hui, j'ai refermé pour la dernière fois la porte de chez Bibi. Là, c'est mon quotidien qui en est secoué! Ma relation avec Bibi était très journalière. Depuis plus de deux ans, nous avions l'habitude de nous voir quasiment tous les jours!! En trois ans, Bibi a déménagé deux fois, mais chaque fois nous nous retrouvions voisines.
"Le Français", un espèce de PMU pourri, avec de la vaisselle sale, une patronne désagréable, et un nom douteux, était devenu notre nid douillet : combien de cafés et de galopins partagés là bas ensemble!...  Personne n'a jamais compris l'affection de Bibi et moi pour ce bar, et j'en suis fière et heureuse : c'est notre secret, c'est inexplicable, et ce n'est compréhensible que par Bibi et moi!
Oui, Castelnaudary va me manquer. Peut-être même encore plus que Toulouse... Évidemment il faut avoir vécu à Castel pour comprendre cela. Castel, c'est Bibi, c'est ma vie avec Bibi.

Castelnaudary_from_bassin

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